Suite à la démission du maire de Saint-Brévin, nous tenions à nous exprimer sur ce que cette démission et les réactions qu’elle suscite représentent politiquement. Notre texte a été écrit collectivement. Il est long afin de pouvoir recenser le maximum d’analyses concernant la situation à Saint-Brévin dans le contexte actuel de fascisation importante poussée par l’Etat.
Démission du maire et contexte (incendie, fascisme…)
Avant toute chose, rappelons que l’incendie criminel qui a failli tuer le maire de Saint-Brévin et sa famille, qui a détruit ses véhicules et sa maison, est un ATTENTAT FASCISTE. Cet attentat vise le soutien institutionnel au Centre d’Accueil des Demandeur.se.s d’Asile (CADA) et directement l’accueil des personnes exilées.
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de normalisation de la présence et du discours fasciste dans les espaces publics et médiatiques, de galvanisation de groupuscules fascistes, notamment via l’irruption de Zemmour et de Reconquête dans le débat public, et de fascisation alarmante (inexorable) de l’État.
Les 25 février et 29 avril dernier à Saint-Brévin, des milices fascistes et néo-nazies ont été autorisées à manifester et prendre la rue pour empêcher la construction d’un CADA et venir pourchasser et tabasser des militant.e.s de gauche tout en arborant des drapeaux néo-nazis / fascistes.
Ce que nous avons pu voir les 25 février et 29 avril derniers lors des mobilisations fascistes et antifascistes à Saint-Brévin :
– Une centaine de néo-fascistes / néo-nazis ont pu, à deux reprises, faire des saluts nazis / fascistes et déblatérer des slogans néo-nazis avec l’autorisation du préfet de Loire-Atlantique et sous la protection de la police et de la gendarmerie. Le 25 février, des prières de rue exécutées par des membres de Civitas, organisation catholique intégriste, ont même pu avoir lieu sur la place de la mairie.
– Le 29 avril, des organisations fascistes et néo-nazies se sont rassemblées en plus grand nombre et ont même été escortées par la police comme le montrent les images enregistrées par Thierry Hameau.
– Les deux mobilisations antifascistes organisées pour ne pas laisser les fascistes prendre la rue et afficher notre solidarité envers les personnes exilées ont été fortement surveillées et réprimées par l’État / la police.
Le 29 avril, 30 camions de CRS / gendarmes mobiles, 2 camions destinées aux interpellations et un drone étaient mobilisés exclusivement pour réprimer la mobilisation antifasciste. Gaz lacrymogènes (98 grenades donc plusieurs centaines de palets de gaz lacrymos) et grenades de désencerclement / assourdissantes ont été utilisés massivement contre les militant.e.s antifascistes, jamais contre les fascistes / néo-nazis.
– Nous avons dénombré au minimum 5 camarades blessé.e.s, certain.e.s par la police, mais d’autres à cause des pavés jetés par la milice néo-fasciste / néo-nazie. Visiblement les pavés jetés par des néo-nazis contre des antifascistes sont autorisés.
Le jeudi 11 mai 2023, le maire de Saint-Brévin, Yannick Morez, a annoncé déposer sa démission en raison du manque de soutien de l’Etat suite à l’attentat dont lui et sa famille ont été victimes le 22 mars. À ce propos, l’enquête est en cours, mais il n’y a pas de suspense : cette attaque intervient dans un contexte local de mobilisation de l’extrême-droite et des groupuscules fascistes / néo-nazis contre un projet d’agrandissement du CADA (soutenu par le maire et imposé par l’Etat).
Les milices fascistes / néo-nazies s’organisent partout et agissent de plus en plus en s’attaquant à tout ce qui ne va pas dans le sens de leur idéologie haineuse.
– À Tours, un attentat fasciste a ciblé le centre LGBTQIA+. Un individu a jeté une bouteille remplie d’un mélange explosif d’acide et d’aluminium afin de tuer / blesser les travailleur.se.s et usager.e.s du centre. Aucun.e blessé.e n’est à déplorer car les personnes à l’intérieur ont réussi à s’enfuir à temps.
– Un peu partout, des stickers d’organisations fascistes et de groupuscules néo-nazis sont de plus en plus visibles, des centres LGBTQIA+, des locaux de Planning Familial et d’organisations qui soutiennent les personnes exilées sont attaqués et des milices fascistes pourchassent et tabassent des personnes minorisées en toute impunité…
Abandon de l’état et comparaison avec Callac.
Yannick Morez a dénoncé l’absence de soutien de l’Etat et du gouvernement à son égard, indiquant que c’était là les principales raisons non seulement de sa démission, mais également de son départ de Saint-Brévin en tant que résident.
Patrick Morcet, adjoint au maire de Callac, ville dans laquelle se sont déroulés des évènements similaires récemment (voir ici https://nantes.indymedia.org/posts/82477/a-propos-de-lannulation-du-projet-daccueil-de-refugies-a-callac-22/) a déclaré suite à la démission du maire de Saint-Brévin: « l’État n’a jamais réagi et ne nous a jamais protégés à Callac, comme à Saint-Brévin. Les représentants de l’État ne se rendent pas compte de la gravité de la situation, c’est déjà allé beaucoup trop loin ». Aujourd’hui, alors que le maire démissionne, les déclarations de soutien pleuvent du côté du gouvernement.
Absence de mention du fascisme dans les soutiens et réactions.
Une fois n’est pas coutume, l’extrême-droite, à l’origine de l’incendie et des menaces répétées envers le maire et autres soutiens au projet d’agrandissement du CADA de Saint-Brévin, est peu mentionnée dans les réactions des membres du gouvernement, notamment parmi celles ayant été les plus visibles médiatiquement, à savoir un discours d’Elisabeth Borne, un entretien radio donné par Aurore Bergé, et un tweet de Macron.
Emmanuel Macron a dénoncé les attaques contre le maire de Saint-Brévin comme étant « indignes », et a simplement écrit qu’il redisait sa « solidarité et celle de la nation » (alors qu’il n’a jamais apporté son soutien au maire de Saint-Brévin avant la démission de ce dernier et ne s’était jamais exprimé sur l’attentat dont il a été victime). Il s’était en revanche exprimé rapidement sur des attaques visant Eric Zemmour.
Elisabeth Borne a notamment déclaré que l’incendie du domicile de Yannick Morez « montre qu’il y a une montée d’extrémismes dans notre pays et évidemment il faut qu’on soit très très vigilant sur ce sujet », avant d’ajouter que « l’extrémisme, il vaut des deux côtés ».
Jean-Christophe Combe, le ministre des solidarités, écrit quant à lui sur Twitter que « attaquer un maire parce qu’il porte un projet solidaire est une blessure infligée aux valeurs de la France », des valeurs dont la loi Darmanin qui sera présentée en juillet prochain est apparemment une expression exemplaire…
Aurore Bergé, quant à elle, a déclaré sur France Inter que cet évènement pose plus largement « la question de la protection de nos élus », pour ensuite énoncer que « quelles que soient les idées, la violence n’est pas gratuite ». Les évènements de Saint-Brévin servent ainsi au gouvernement à monter en généralité et à parler de « la protection des élus » de façon globale, évitant ainsi la question de l’extrême-droite et des agressions fascistes. Dominique Faure (ministre des collectivités territoriales) a d’ailleurs annoncé qu’elle dévoilera la semaine prochaine un plan d’action de soutien des maires en cas de menaces.
Christophe Béchu, ministre de la transition écologique, a prétendu à l’Assemblée Nationale que « Les menaces, les insultes […] viennent de partout quand vous êtes maire : de l’extrême-droite, mais aussi de l’extrême-gauche ».
L’ancien maire de Saint-Brévin, Yannick Haury, aujourd’hui député LREM, a condamné « l’instrumentalisation qui est faite par des groupuscules politiques extrémistes ».
Yannick Morez, actuel maire de Saint-Brévin, a quant à lui comparé « extrême-droite », « ultra-droite » et nazis avec « l’ultra-gauche » en déclarant que l' »ultra-gauche » n’était venue que pour violenter des personnes d’extrême-droite. Il a également regretté qu’il n’y ait eu aucune interpellation au sein de « l’ultra-gauche » comme de l' »ultra-droite ». Il a déploré des dégradations dans la ville de Saint-Brévin notamment sur des poubelles et a évoqué la voiture incendiée.
Précisons ce que le maire de Saint-Brévin n’évoque pas : les poubelles dégradées ont été utilisées pour se protéger des pavés lancés par les néo-nazis et des armes lancées par la police qui protégeaient ces mêmes néo-nazis. La voiture incendiée avait été identifiée comme appartenant à un membre du GUD venant de la région parisienne, des autocollants du GUD arborant une croix celtique, symbole néo-nazi, ont été retrouvés dans la voiture.
Pourtant, contrairement à la droite (qui ne lutte jamais contre le fascisme mais ne fait que le renforcer), l' »extrême-gauche » a soutenu le maire de Saint-Brévin (divers droite) depuis le début et s’est mobilisée dans la rue pour lutter contre les fascistes qui ont commis un attentat à son encontre.
Nous regrettons également que le maire de Saint-Brévin participe au glissement opéré par le gouvernement sur la violence envers les élu.e.s, éludant la question de la montée du fascisme et de la cible indirecte visée par l’attentat dont il a été victime : les personnes exilées.
Globalement, aucun membre du gouvernement n’a apporté son soutien au maire de Saint-Brévin, ni ne s’est exprimé publiquement sur l’attentat avant qu’il ne dépose sa démission.
Les membres du gouvernement et politiques qui se sont subitement saisi.e.s du cas Saint-Brévin à la démission du maire, osent à peine évoquer les coupables : les fascistes et la montée du fascisme (dont l’État et le gouvernements sont responsables).
Pire encore, ils osent faire des comparaisons politiques abjectes en renvoyant dos à dos extrême-droite et extrême-gauche, fascistes et antifascistes. Les propos du maire de Saint-Brévin et de ses soutiens faisant partie du gouvernement / affilié.e.s à LREM servent donc de manière plus ou moins insidieuse à critiquer la gauche, à l’heure où l’extrême-droite est la seule responsable de cet attentat.
Rappelons tout d’abord qu’utiliser les termes « ultra » afin de qualifier les fascistes est dépolitisant et euphémisant, que renvoyer l’« ultra-gauche » à l' »ultra-droite » n’a aucun sens politique, et ne fait que renforcer confusionnisme et fascisme. Les mobilisations antifascistes s’organisent en riposte aux mobilisations fascistes pour lutter contre la présence et la violence des fascistes dans l’espace public. Sans le fascisme, l’antifascisme n’aurait pas besoin d’exister.
Il ne s’agit pas de « se taper dessus » comme l’a évoqué le maire de Saint-Brévin mais de faire bloc afin de pas laisser des fascistes / néo-nazis et idées haineuses prendre le terrain. Lorsque le fascisme est autorisé à prendre la rue, il est déjà trop tard.
Seule la gauche antifasciste a osé se confronter aux fascistes afin qu’ils ne puissent pas reproduire leurs violences sur le maire comme sur toutes les personnes exilées et minorisées.
Seule la gauche antifasciste était présente dans la rue pour empêcher les fascistes de répandre leur haine raciste, misogyne, LGBTQIA+phobe, etc. Ces mêmes fascistes qui ont incendié la maison et les véhicules du maire de Saint-Brévin et qui bénéficient d’une grande complaisance de la part d’Emmanuel Macron et de son gouvernement ; ceux-là même qui ont été protégés par la police pendant que le mouvement social subit une répression terrible depuis 4 mois.
Rappelons également que le maire de Saint-Brévin a dénoncé le manque de soutien de l’État et que cet État est gouverné par Renaissance et ses alliés.
Le fascisme / l’extrême-droite ne sont pas démocratiques. Le fascisme et l’extrême-droite, qu’ils soient ancrés au sein de partis politiques ou non, luttent pour la déportation de masse des personnes exilées, violentent les personnes minorisées, luttent contre leurs droits, et souhaitent la mort des militant.e.s antifascistes et de toutes les personnes qui se mettront en travers de leur projet politique (comme le prouve l’attentat envers le maire de Saint-Brévin).
Réactions de la presse et invisibilisation de l’antifascisme
La dernière mobilisation du 29 Avril a pourtant rassemblé, au seul appel d’organisations antifascistes et de syndicats/associations en soutien, environ 800 personnes ! Et ce malgré la désolidarisation des associations locales citoyennistes qui ne voulaient pas manifester ce jour–là par peur du rapport de force et de la confrontation !
Par ailleurs, la focalisation médiatique sur la manifestation néo-nazie qui a eu lieu à Paris (comme chaque année depuis près de 30 ans) atteste du manque d’attention accordée à la montée du fascisme partout ailleurs et notamment en milieu rural.
L’État fait monter le fascisme ; l’antifascisme en riposte immédiate aux mobilisations fascistes est nécessaire et fonctionne !
Si l’antifascisme n’a pas pu empêcher un acte aussi violent et imprévisible que l’incendie de la maison du maire, celui-ci a malgré tout réussi à considérablement amoindrir l’ampleur des mobilisations d’extrême-droite lors des deux manifestations organisées par le collectif de Défense de la Pierre Attelée, qui s’oppose au CADA et organise les mobilisations pendant lesquelles des groupuscules peuvent faire des saluts nazis / fascistes dans l’espace public.
Gilbert Collard, député européen très médiatique qui était président d’honneur de Reconquête, le parti de Zemmour, a, à deux reprises, annulé sa venue à Saint-Brévin. Les affreux castings annonçant la venue dans la commune des pires ordures nationalistes, racistes et intégristes ont à chaque fois fait l’effet de pétards mouillés. Le 25 février c’est environ 300 personnes venues manifester leur haine, tandis que le 29 avril, iels ne sont plus qu’entre 200 et 250.
Par ailleurs, le RN et Reconquête se sont désolidarisés des grouspucules fascistes / néo-nazis qui ont effectué des saluts et arboré des drapeaux nazis (le RN s’est désengagé et n’a pas souhaité participé dès la première mobilisation anti-CADA du 25 février). Mais ne nous y trompons pas : il ne s’agit que d’une désolidarisation de façade, destinée à ne pas ternir leur image de partis institutionnalisés par la démocratie représentative.
Le fascisme monte partout et les grouspucules fascistes s’activent, notamment à l’appel des partis d’extrême-droite institutionnels. Ainsi, à Saint-Senoux (35), une milice néo-nazie rennaise appelée L’Oriflamme (et issue d’une scission de l’Action Française) s’est attaquée à une lecture pour enfants réalisée par des drag-queens.
Le RN avait auparavant condamné cette lecture.
Seul l’antifascisme concret et radical dans la rue peut permettre d’empêcher les fascistes de s’imposer dans ce type d’évènement.
L’antifascisme fonctionne mais la démission de Yannick Morez montre que la terreur fasciste en France elle aussi porte ses fruits, et qu’il n’y aucun soutien à attendre de l’Etat même lorsque des élu.e.s sont touché.e.s. Lors de son audition auprès du Sénat, le maire de Saint-Brévin a d’ailleurs rappelé l’inaction totale des sous-préfets et préfets du 44 lorsqu’il a alerté sur les menaces dont il faisait l’objet. Il a aussi déclaré que le préfet mentait effrontément. Préfet et sous-préfet restent malgré tout en poste, et ne semblent pas incriminés par l’Etat.
Le départ du maire envoie un signal à nombre de fachos en leur faisant savoir que leur violence peut se déployer dans l’impunité la plus totale et apporter des résultats. Et qu’avons-nous en face pour l’instant ? Une presse de gauche qui méprise ou dénigre l’antifascisme, qui se fait le relais d’une vision politique nauséabonde du tri des exilé.e.s et de leur intégration en France, notamment à travers la promotion d’une Convention Citoyenne sur la migration. Mais aussi un Etat qui fait chaque jour monter le fascisme en comparant « l’extrême-gauche » et l’extrême-droite et en protégeant les fascistes ; des médias de masse qui se font le relais de la stigmatisation de l’antifascisme, tout en invitant à tout va des figures du fascisme sur leurs plateaux !
Comment s’enracine le fascisme et pourquoi le combattre par l’antifascisme, et pas autrement.
Avant de se tourner vers des voies législatives, le fascisme se développe et se rend légitime d’abord par la rue et grâce à la complicité d’autorités qui le laisse imposer sa terreur. C’est de cette manière que se solidifie sa base de partisan.ne.s et que s’installe la terreur par des menaces, des intimidations et des attaques réelles.
On se pose la question, le fascisme aurait-il pu être combattu puis balayé dans les années 30-40 par de simples discours et par un antifascisme des idées ?! Pour prendre un exemple récent, le mouvement fasciste Aube dorée en Grèce et les autres groupuscules fascistes n’ont pas pu s’implanter dans nombre de quartiers et continuer leurs exactions violentes contre des exilé.e.s grâce à une véritable riposte antifasciste dans la rue, menée par des organisations antifascistes radicales !
Les militant.e.s politiques qui luttent contre le fascisme sont davantage criminalisé.e.s que les fascistes / néo-nazis et c’est intolérable. À Callac, des camarades du collectif Vigilance antifasciste 22, qui se sont mobilisé.e.s contre les fascistes qui ont menacé de mort élu.e.s et journalistes locaux.ales, sont actuellement visé.e.s par des enquêtes suite à une plainte du maire de Callac.
Les militant.e.s fascistes, eux, continuent de menacer de mort, de commettre des attentats et de lutter contre les droits humains en toute tranquillité.
Nous rappelons que la défense directe ou indirecte du fascisme / néo-nazisme au nom d’une prétendue « liberté d’expression » est indécente.
Nous rappelons que les préfets autorisent les mobilisations fascistes / néo-nazies en toute conscience et que le droit, en rejetant les interdictions de manifestations fascistes, fait le jeu du fascisme / néo-nazisme.
Nous rappelons que le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, n’est rien d’autre qu’un fasciste déguisé en militant contre l’extrême-droite, quelques exemples non-exhaustifs :
– il a rédigé des textes pour l’Action Française, organisation fasciste qui était notamment présente aux deux mobilisations fascistes de Saint-Brévin,
– s’est positionné à plusieurs reprises contre le mariage homosexuel et n’est revenu que très récemment sur ses propos,
Nous remercions toutes les personnes et collectifs qui nous soutiennent, et tenons à remercier une nouvelle fois les individus et organisations présent.e.s lors des mobilisations antifascistes à Saint-Brévin.
Merci particulier et non-exhaustif à la coordination antifasciste Faire Bloc Nantes, aux copaines des cantines et des distributions solidaires, aux organisations syndicales CGT44 et Solidaires, aux collectifs anti-CRA et GASPROM-ASTI de Nantes, à tous les collectifs antifascistes qui nous ont rejoint et à La Horde.
SIAMO TUTTI ANTIFASCISTI !
Nous renouvelons notre soutien au maire de Saint-Brévin en tant que victime du fascisme (bien qu’il n’ait visiblement pas compris le rôle essentiel de l’antifascisme et qu’il nous méprise) et à toutes les victimes du fascisme.
À bas les frontières, l’État, les flics et les fachos !
Face à la haine fasciste : solidarité, ripostes antifascistes et autodéfense populaire !